et qu'il a du mal à respirer. "Mon fils est d'habitude très sportif, faire du vélo ne le dérange pas du tout, mais en ce moment, depuis que tout est en fleurs, il a de nouveau pas mal de rhume des foins", explique la mère inquiète. "Est-ce que c'est lié ? L'année dernière, il a dû inhaler pendant une courte période au printemps, mais ensuite il a été en bonne santé tout l'été et maintenant aussi en hiver".
Le rhume des foins peut-il causer des problèmes respiratoires ?
Tant que le rhume des foins reste un rhume des foins pur, les symptômes concernent principalement le nez, la gorge et les yeux avec des larmes, des démangeaisons et éventuellement un gonflement. Des éternuements ou des crises d'éternuement peuvent également être de la partie. Malheureusement, au fil du temps, un changement d'étage peut se produire.
Qu'est-ce qu'un changement d'étage ?
On parle de changement d'étage lorsque les symptômes allergiques du rhume des foins se propagent des voies aériennes supérieures (nez, oreilles, gorge) vers les voies aériennes inférieures (poumons). Ils se manifestent alors par des difficultés respiratoires et/ou de la toux. La toux n'est toutefois pas une toux de refroidissement habituelle avec production de mucus, mais elle est causée par un rétrécissement des voies respiratoires dans les poumons. C'est ce qu'on appelle la bronchite obstructive ou l'asthme. Lorsque le rétrécissement est léger, on ne le remarque pas soi-même, seul le médecin peut le diagnostiquer en écoutant les poumons. En cas de symptômes sévères, comme dans le cas de Simon, on entend même à l'oreille un sifflement à l'expiration.
Comment traiter l'asthme ?
Pour traiter le rétrécissement des voies respiratoires, il faut des médicaments qui permettent de rouvrir les voies respiratoires. Il y en a plusieurs au choix, qui se distinguent principalement par leur début d'action et leur durée d'action. Pour qu'ils atteignent de manière ciblée le lieu de leur action, le mieux est de les inhaler. Cela permet d'obtenir le plus grand et le plus rapide succès avec le moins d'effets secondaires, car les substances peuvent agir directement dans les poumons et ne sont pas absorbées dans tout le corps. Parfois, il faut en plus une préparation à base de cortisone comme anti-inflammatoire. Celle-ci est également inhalée afin de réduire autant que possible les effets secondaires sur l'ensemble du corps.
Comment diagnostique-t-on l'asthme ?
Le sifflement de l'expiration à l'auscultation est déjà assez clair. Afin d'examiner plus précisément la gravité de la maladie, le médecin peut également effectuer un test de la fonction pulmonaire. Après quelques respirations normales et calmes, on prend une grande inspiration et on essaie de souffler le plus rapidement possible et le plus d'air possible dans un petit appareil de mesure de la fonction pulmonaire. L'appareil enregistre alors une courbe de débit qui semble tout à fait typique en cas de rétrécissement des voies respiratoires. Si l'on veut encore voir comment/si les médicaments bronchodilatateurs agissent, on peut répéter le même essai après quelques inhalations de l'un de ces médicaments. Si les médicaments réagissent et que le diagnostic est correct, la courbe de débit devrait alors s'améliorer nettement.
Peut-on prévenir l'asthme ou empêcher son aggravation par une désensibilisation ?
Toute personne qui pense souffrir du rhume des foins devrait faire un bilan allergologique. Si l'on sait à quel pollen on est allergique, on peut mieux s'adapter en fonction du temps et de la région. En cas d'allergie clairement identifiée par un test cutané et/ou sanguin, une désensibilisation est recommandée aussi bien à l'enfance qu'à l'âge adulte, en raison de la menace éventuelle d'un changement d'étage. Les désensibilisations les plus prometteuses concernent les patients allergiques à un seul pollen. Si l'on est allergique à un grand nombre de pollens, le taux de réussite de la désensibilisation diminue. Le type de désensibilisation choisi (comprimés, gouttes ou injections) doit être discuté avec le médecin de famille ou l'allergologue qui suit le patient. Même si le changement d'étage a déjà eu lieu, une désensibilisation peut atténuer les symptômes. Toutefois, la désensibilisation ne doit pas avoir lieu pendant les mois où les pollens allergènes sont présents dans l'air, c'est-à-dire de préférence en automne et en hiver.
Le médecin de sante24 conseille à Ursula Hornberger de faire inhaler son fils comme l'année précédente et de discuter de la marche à suivre avec le pédiatre dans les prochains jours. Dès les premières bouffées d'inhalation, alors que l'entretien téléphonique est encore en cours, Simon va nettement mieux et ne doit pas se rendre en urgence chez le pédiatre. Le test d'allergie chez le pédiatre confirme une allergie au pollen des fleurs précoces. Simon reçoit un schéma d'inhalation pour la saison pollinique actuelle et une proposition de désensibilisation pour l'automne/hiver prochain.
Le Dr Silke Schmitt Oggier est la directrice médicale de sante24. Le conseil santé téléphonique sante24 est un service central de SWICA, qui se tient gratuitement à la disposition des assurés SWICA au numéro 044 404 86 86 pour toutes les questions relatives à la santé. Si nécessaire, les spécialistes de sante24 fixent un rendez-vous chez le médecin et créent ainsi la base d'un traitement coordonné et ciblé - de la première consultation à la fin de la thérapie.
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