Somnambulisme: ces promenades nocturnes sont-elles dangereuses?

Le somnambulisme est un phénomène connu depuis longtemps et source de nombreuses légendes. Par le passé, on croyait que les personnes somnambules étaient lunatiques, voire qu’elles étaient possédées du démon, car elles semblaient se déplacer en direction de la lune et agissaient sans en avoir conscience. Aujourd’hui, on sait que la lune ou les démons n’ont rien à voir dans tout cela et qu’il s’agit en fait d’un trouble du sommeil très répandu.

Quelles sont les causes de ces promenades nocturnes?

Contrairement à l’esprit, notre cerveau ne dort jamais ou du moins, jamais dans son entier. La nuit aussi, certaines zones de notre cerveau sont actives et s’assurent du maintien de nos fonctions vitales, comme la respiration. D’autres parties restent «éteintes». Il peut arriver que la communication entre les parties actives et inactives soit troublée, par exemple par un bruit ou une forte envie d’aller aux toilettes. Les somnambules sont alors dans un état entre l’éveil et le sommeil. La partie du cerveau responsable de la motricité est généralement active, raison pour laquelle les personnes concernées se lèvent. Le phénomène concerne plus souvent les enfants et les jeunes, car leur cerveau et leur système nerveux n’ont pas encore fini de se développer; les «malentendus» entre les différentes parties du cerveau sont donc plus fréquents. Généralement, ils se produisent pendant la première partie de la nuit. La plupart du temps, la situation se normalise d’elle-même pendant ou après la puberté. Mais le somnambulisme peut aussi avoir des origines génétiques. Ainsi, si les deux parents sont concernés, leur enfant a 60 % de chances de l’être aussi.

Est-ce dangereux?

Dans la plupart des cas, les somnambules se contentent de s’asseoir ou de bouger les jambes, mais en restant au lit. La situation devient plus dangereuse lorsque ces personnes quittent leur lit. L’équilibre et la capacité de réaction sont fortement limités. Les meubles peuvent alors se transformer en pièges, et les escaliers et fenêtres en sources de danger mortel. Du fait que le somnambulisme n’est pas soumis à des horaires précis, les personnes concernées devraient discuter de leur sommeil avec une ou un spécialiste. 

Ne pas déranger

Il ne faut réveiller une ou un somnambule dans aucun cas. Ce phénomène peut sembler effrayant, raison pour laquelle on préférerait en «libérer» la personne. Mais ce n’est pas une bonne idée: sortie de force d’un sommeil profond, elle risque de se sentir désorientée et peut alors faire preuve d’agressivité. Mieux vaut la prendre par la main et la ramener au lit.

Conseils pour les somnambules

Certains facteurs favorisent le somnambulisme, par exemple:

• la privation de sommeil (stress, fièvre, consommation d’alcool, problèmes de respiration dus au sommeil durant l’enfance);
• la prise de somnifères, antihistaminiques, stimulants, neuroleptiques, benzodiazépines;
• la maternité / les règles.

Les somnambules peuvent par exemple renoncer à l’alcool le soir venu, établir des horaires de sommeil plus réguliers dans leur quotidien ou encore essayer de réduire leur stress à l’aide d’exercices de détente avant d’aller se coucher. De plus, ces quelques conseils permettent de réduire l’étendue du somnambulisme:

• supprimer les sources potentielles de chute dans la chambre à coucher;
• fermer à clé la porte de la chambre;
• éliminer les objets dangereux ou pointus.

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